Divertissement

Explication de la fin de Predator : Killer of Killers et son lien avec la franchise

Si vous êtes un adepte de la franchise Predator, qui s’étend sur plusieurs décennies, vous avez sûrement attendu avec impatience la sortie de Predator : Killer of Killers. Ce film, disponible depuis le 6 juin sur Hulu et Disney+, marque une étape importante dans l’univers cinématographique, puisqu’il s’agit du huitième long-métrage en date, mais surtout du premier à explorer la narration en animation. Dan Trachtenberg, déjà reconnu pour avoir su maîtriser la saga avec le film Prey en 2022, revient ici en tant que co-réalisateur pour cette nouvelle aventure. Son intervention dans cet opus est d’autant plus surprenante qu’il se prépare également à la sortie de son film en live-action, Predator : Badlands, prévu pour la fin de l’année dans les salles obscures, qui constitue le prochain chapitre de cette extension cinématographique.

Ce lancement concomitant de deux productions a nourri beaucoup de spéculations parmi les fans : comment ces œuvres s’inscrivent-elles l’une dans l’autre ? Est-ce qu’elles cohabitent en tant que préquelles, suites ou simplement comme des aventures isolées ? Heureusement, quelques détails disséminés discrètement dans Killer of Killers permettent de répondre à ces questions et d’éclaircir la relation entre ces différents projets, notamment à travers quelques clins d’œil subtils qui échapperont peut-être aux spectateurs moins attentifs.

Si vous souhaitez explorer en profondeur cette nouvelle production et y dénicher tous les liens avec la franchise étendue, il est conseillé de continuer votre lecture. Nous allons détailler ici la trame narrative du film, présenter ses personnages, et analyser ses implications pour la suite de la saga. Attention, des spoilers importants concernant d’autres films de la licence seront divulgés pour permettre une compréhension complète. Si vous préférez découvrir l’histoire sans rien savoir à l’avance, pensez à sauvegarder cette page pour la consulter une fois à jour. Passons maintenant à l’essentiel : ce que Predator : Killer of Killers révèle sur l’avenir des chasseurs Yautja.

Que raconte Predator : Killer of Killers ?

Depuis plusieurs années, les fans de la saga Predator imaginent des scénarios où ces extraterrestres apparaissent dans différents moments de l’histoire humaine. Certains projets évoquent même des confrontations entre ces chasseurs célestes et des héros issus de très diverses cultures et époques. Après avoir brillamment intégré un chasseur Yautja dans le contexte du 18ème siècle avec Prey, Dan Trachtenberg revient sur cette idée dans Killer of Killers, en la poussant bien plus loin.

Ce nouveau film propose une narration déclinée en trois segments distincts, chacun illustrant des rencontres d’un Predator avec des humains dans des périodes historiques très éloignées : « La Bouclier » met en scène un Viking en plein combat contre des factions ennemies ; « L’Épée » emmène le spectateur dans le Japon féodal, où samouraïs et ninjas s’affrontent ; enfin, « La Balle » dépeint une scène de dogfight aérien durant la Seconde Guerre mondiale entre un pilote américain et une créature extraterrestre.

Le film s’ouvre sur Ursa, une souveraine viking qui, avec son fils, traque et élimine un groupe de guerriers rivaux. En se frayant un chemin derrière les lignes ennemies, elle remarque une présence silencieuse. La menace silencieuse se révèle être un Predator, dissimulé mais prêt à agir. Après que la mère et son fils aient éradiqué leurs adversaires, le monstre dévoile sa véritable nature et neutralise facilement tous les hommes d’Ursa. Celle-ci et son enfant tentent de lui faire face, mais la férocité et la technologie avancée de l’alien leur laissent peu d’espoir. Grâce à une ruse, Ursa parvient à prendre l’avantage en piégeant la créature sous une couche de glace, fragmentant ainsi le bâtiment où se situe leur combat. Malgré cette victoire sur ses ennemis, Ursa voit son fils grièvement blessé et supplie qu’il survive, mais il succombe finalement à ses blessures.

L’épreuve se poursuit dans le Japon féodal

Des siècles plus tard, l’action se transporte dans le Japon du XVIIe siècle. Nous y découvrons deux frères qui, après avoir passé de nombreuses années à s’entraîner ensemble, s’affrontent pour savoir lequel héritera du rôle de seigneur régional après la mort de leur père. Kiyoshi triomphe de son rival, Kenji, qui doit alors fuir pour devenir un shinobi, un ninja. Deux décennies plus tard, reposant leur différend, Kenji revient soudain à la charge, envahissant le château et massacrant les samouraïs qui se dressent devant lui.

Tout comme dans la première partie, un Predator observe cette scène à distance. La rivalité entre les deux frères atteint alors son apogée, lorsque Kenji se révèle plus doué au combat — même si son honneur n’égale pas celui d’un vrai samouraï. Au terme d’un combat particulièrement intense, le monstre reconnaît en Kenji le guerrier le plus apte, et entame alors sa traque. La chasse s’étire à travers tout le pays, avec destruction de tout ce qui se trouve sur son passage. Finalement, les deux frères doivent unir leurs forces pour maîtriser la créature, en dépit de leur rivalité. Kiyoshi succombe à ses blessures sur le champ de bataille, laissant Kenji seul face à sa tristesse ; regrette-t-il d’avoir attendu si longtemps pour faire la paix ?

La dernière des histoires, située dans cette même époque, met en scène Torres, un jeune pilote recruté pour la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu’un de ses camarades revient de l’affrontement avec une blessure grave, avec dans son appareil une pièce extraterrestre, Torres décide d’enquêter. Rapidement, il découvre que cette technologie mystérieuse fonctionne et semble attribuée à cette créature invisible dans le ciel. Son commandant, cependant, a déjà disparu, laissant Torres seul face à la situation.

Pris de panique, Torres monte à bord de son vieux et fragile avion pour partir à la recherche de ses alliés. Mais il est dès lors attaqué par un Predator à bord d’un vaisseau spatial, qui élimine ses cibles à l’aide d’outils et d’armes bien plus sophistiqués que ceux dont disposent les américains. A mesure qu’il apprend à connaître cette technologie extraterrestre, Torres conçoit un plan pour détruire la flotte ennemie. Dans un ultime sacrifice, son chef lui fait confiance pour réussir, permettant à Torres de faire sombrer le vaisseau Predator dans l’Atlantique Nord.

Une abduction extraterrestre déchaîne le destin des trois héros

Après avoir triomphé face aux chasseurs de l’espace, chacun des trois personnages principaux est enlevé par une soucoupe de l’espace et placé en cryogénie pour une durée indéterminée. Cependant, lors de leur transport, ils se retrouvent séparés, dispersés à travers le temps, mais partagent un point commun : ils se réveillent ensemble à bord d’un vaisseau alien, cherchant à comprendre leur situation. La barrière linguistique leur complique toutefois la communication.

Après un bref voyage spatial, ils sont conduits dans une arène, sur une planète étrangère, où ils découvrent un chef de guerre Predator, arborant un cape fait de vertèbres de Xénomorphe. Grâce à un dispositif de traduction, ils apprennent qu’ils doivent s’affronter pour divertir des spectateurs Yautja. En cas de victoire, ils devront combattre le chef de guerre en duel singulier.

Malgré leur difficulté à se comprendre, les héros décident de collaborer pour maximiser leurs chances. Ursa et Kenji, utilisant leur entraînement martial, éliminent un monstre alien libéré dans l’arène. Torres, quant à lui, parvient à se glisser hors du combat pour en apprendre davantage sur la technologie extraterrestre et vole même une moto volante.

De retour dans l’arène, Torres libère ses compagnons, leur permettant de s’enfuir à bord de la moto vers le vaisseau-mère. Ensemble, ils exploitent une faiblesse du chef de guerre pour l’attaquer. Kenji, gravement blessé, perd partiellement son bras dans la lutte, mais reste en vie. Ursa, consciente que leur évasion nécessite un sacrifice, décide de sauter du vaisseau en embarquant un harponnier, offrant ainsi à ses alliés une chance de s’échapper dans le soleil couchant.

Killer of Killers, un lien avec Prey ?

Predator : Killer of Killers se termine sur une note quelque peu ambiguë. La question demeure : Torres pourra-t-il réellement ramener le vaisseau extraterrestre sur Terre ? Que deviendra Kenji, désormais déplacé dans le temps de plusieurs siècles et amputé d’un bras ? Et surtout, comment tout cela s’inscrit-il dans la chronologie élargie de la franchise Predator ? Lors des tout derniers instants du film, Ursa est remise en cryogénie, laissant penser qu’elle pourra peut-être à nouveau se battre dans l’arène de gladiateurs.

En la conduisant à son dortoir, la scène offre un aperçu d’un entrepôt gigantesque où sont stockés d’autres combattants enlevés. Parmi eux, quelques silhouettes inconnues et une espèce alien mystérieuse. Juste avant la fin, l’apparition de Naru, l’héroïne Comanche de Prey, est clairement perceptible.

Ce clin d’œil n’est pas anodin : il établit un lien direct entre Killer of Killers et Prey. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un simple préquelle, mais plutôt d’une suite qui se déroule plusieurs siècles après l’épisode précédent. La scène laisse entendre que cette tribu de Predators aurait régulièrement infiltré la Terre pour capturer des chasseurs, en vue de spectacles de gladiateurs. La technologie du cryosleep, intégrée dans cet univers, ouvre par ailleurs la porte à la réapparition de personnages emblématiques ou inconnus, actuels ou futurs, dans cette saga. Des fans scrutent déjà les pistes laissées au fil de la narration, évoquant notamment un possible retour de Dutch, incarné par Arnold Schwarzenegger, ou de Lieutenant Harrigan, campé par Danny Glover.

Les spéculations se multiplient : la franchise, qui s’est longtemps construite sur des histoires plus ou moins indépendantes, pourrait bientôt se retrouver unifiée par une trame principale, sous la forme d’un crossover à la Marvel. La sortie prochaine de Predator : Badlands, signant peut-être l’avenir de cette nouvelle étape, attise cette curiosité.

Faut-il visionner Predator : Killer of Killers ?

À l’heure actuelle, le film recueille un accueil très favorable, tant chez les critiques que parmi le public. Sur Rotten Tomatoes, il affiche une note de 96 % parmi les professionnels, contre 90 % d’approbation du côté des spectateurs. Certains puristes ont évoqué leur réserve face à la technique d’animation, un choix audacieux qui divise. Toutefois, il est maintenant évident que Killer of Killers exploite pleinement les possibilités offertes par le médium, permettant de raconter des scènes qui seraient impossibles à rendre en images réelles sans dépenser des milliards.

Les retours sont pour la plupart très positifs, avec peu de commentaires négatifs. Si vous avez aimé les autres films de la série ou si vous appréciez un bon film d’action mêlé à de la science-fiction, ce nouvel opus mérite clairement le détour. Même si vous ne connaissez pas bien la franchise, Killer of Killers offre un bon équilibre entre le lore existant et de nouvelles idées excitantes, constituant une porte d’entrée facile pour découvrir l’univers.

Questions fréquentes

Vaut-il mieux regarder Prey ou Predator en premier ?

Étant donné le caractère en grande partie disjoint de la saga Predator, organisée sous forme d’anthologie, il n’existe pas de règle stricte pour l’ordre de visionnage. Ceux qui choisiront de suivre chronologiquement l’intégralité des huit films pourront peut-être repérer quelques touches d’Easter eggs, mais leur compréhension de l’histoire n’en sera pas forcément affectée de manière essentielle.

Qui est cette femme à la fin de Predator : Killer of Killers ?

La femme que l’on aperçoit à la toute fin n’est autre que Naru, l’héroïne de Prey. Dans cet autre film, elle a réussi à tuer un Predator, ce qui en fait une candidate toute désignée pour les arènes de gladiateurs. Pour l’instant, rien ne prouve qu’elle apparaîtra à nouveau dans de futures sorties, mais cette scène semble surtout faire un clin d’œil aux fans de longue date. Les observateurs attentifs ont noté qu’elle arbore un maquillage typique des Comanches, comme dans Prey, et qu’elle se trouve en cryogénie, laissant supposer qu’elle aurait été enlevée en pleine bataille.

Aminata Joly

Aminata Joly

Journaliste française, née au Congo, je m’intéresse aux dynamiques sociales, culturelles et politiques qui traversent les communautés noires, en France et ailleurs. À travers mes articles, je cherche à questionner les récits dominants et à mettre en lumière des voix souvent marginalisées. Mon travail s’inscrit dans une démarche engagée, documentée et résolument antiraciste.