Culture

Amanda Gorman rêve de se présenter à la présidence en 2036, affirme-t-elle

Amanda Gorman aspire à devenir présidente

La jeune poétesse Amanda Gorman a récemment confié ses ambitions politiques en évoquant son souhait de se porter candidate à la présidence. Elle prévoit de rejoindre la sphère politique lorsqu’elle atteindra l’âge légal pour se présenter, ce qui lui permettra d’être éligible dès 2036.

Avec une détermination affirmée, Gorman a exprimé qu’elle voulait absolument se lancer en politique lorsqu’elle sera en âge. Depuis son jeune âge, elle ressent une forte responsabilité et une opportunité de faire entendre sa voix dans ce domaine. À seulement 11 ans, elle s’est déjà intéressée aux actions engagées par la mère d’une amie, qui œuvrait en tant qu’activiste contre le trafic sexuel.

Elle a pris conscience des enjeux politiques dès le plus jeune âge

À cette époque, Gorman expliquait qu’elle découvrait cette problématique alarmante et qu’elle se sentait submergée par le nombre de politiques publiques manquantes ou insuffisantes pour lutter contre ces fléaux. Dans un épisode de l’émission Meet the Press diffusé par NBC News, elle a raconté : “Je réalisais à quel point il manquait de dispositifs politiques pour traiter ces questions.”

Elle a alors commencé à se poser des questions : “Quelqu’un doit intervenir à ce sujet. Alors je me suis dit : pourquoi pas moi ? Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi pas ici ?”

Une reconnaissance publique précoce dans le domaine politique

Gorman a d’abord été remarquée dans le monde de la politique en récitant son poème “The Hill We Climb” lors de l’investiture du président Joe Biden en 2021. Elle est devenue la plus jeune poète à prendre la parole lors d’un tel événement solennel américain, attirant une attention internationale sur sa voix et ses talents.

Amendes contre la censure : Gorman dénonce les interdictions de livres récentes

Après sa prestation à l’investiture, le poème de Gorman a été interdit dans une école en Floride suite à une plainte d’un parent. Selon le média The Huffington Post, cet incident s’inscrivait dans une série de mesures visant à bannir certains ouvrages, au motif qu’ils seraient à l’origine d’un discours haineux indirect.

Gorman a confié : “Cela m’a semblé irréel. Je savais que des interdictions de livres existaient déjà, mais là, cela m’a profondément touchée, car ce n’était pas seulement une question de ce que j’avais écrit – c’était un moment historique. Si un enfant de cette école voulait simplement écouter les mots prononcés lors de l’investiture présidentielle de son pays, ils pouvaient voir ces paroles comme étant volontairement censurées, de manière subtile mais significative.”

Elle a ajouté que la suppression de plus de 10 000 livres dans les écoles publiques l’année précédente lui semblait effrayante et inquiétante, dénonçant une forme de censure qui menace la liberté d’expression dans l’éducation.

Une nouvelle œuvre pour encourager les jeunes filles : “Girls on the Rise”

Plus tôt cette année, Amanda Gorman a publié son nouveau livre intitulé Girls on the Rise, un recueil de poésie et un livre illustré dédié aux jeunes filles. Elle y aborde le thème de l’éveil de la féminité et de l’empowerment des jeunes protagonistes.

Ce projet est né après que Gorman a été profondément marquée par le témoignage de Christine Blasey Ford lors de l’audience de 2018 contre Brett Kavanaugh, qu’elle accusait d’agression sexuelle. Cette expérience a renforcé chez la jeune auteure le désir de mettre en avant l’importance de faire entendre sa voix et de ne pas rester silencieuse face à l’injustice.

Elle explique : “En tant que femme, j’ai particulièrement ressenti cette sensation d’être la seule à parler sa vérité, même si personne ne semblait m’écouter. Ce livre est une façon d’inciter les jeunes filles à s’affirmer, à prendre la parole et à croire en leur capacité à changer le monde.”

Aminata Joly

Aminata Joly

Journaliste française, née au Congo, je m’intéresse aux dynamiques sociales, culturelles et politiques qui traversent les communautés noires, en France et ailleurs. À travers mes articles, je cherche à questionner les récits dominants et à mettre en lumière des voix souvent marginalisées. Mon travail s’inscrit dans une démarche engagée, documentée et résolument antiraciste.