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Qu’est-ce que le « Grand Bel Aussi Facture » de Trump que les Républicains de la Chambre ont récemment adopté ?

Lors d’une session inhabituelle en soirée dominicale, le Comité budgétaire de la Chambre des représentants a voté selon les lignes partisanes pour faire avancer le projet de loi budgétaire soutenu par le président Donald Trump, qui est devenu l’élément central de l’agenda législatif de son administration. Ce résultat marque une victoire pour le plan de Trump visant à prolonger ses réductions d’impôts, à augmenter les dépenses militaires et frontalières, tout en diminuant les services sociaux. Ce vote intervient après une résistance inhabituelle de la part des conservateurs du Congrès, qui avaient initialement retardé le processus en s’opposant au texte.

Le projet de loi fiscal progresse après une opposition initiale des Républicains

Le dimanche, les membres républicains du Comité budgétaire de la Chambre ont voté de justesse pour faire avancer le projet de loi sur la fiscalité proposé par Trump. Cette législation, qui consiste essentiellement en une série d’importantes réductions d’impôts et de dépenses, a été adoptée par un vote de 17 voix contre 16, en suivant la ligne partisane. Ce scrutin survient après que le texte ait été bloqué vendredi dernier, lorsque quatre Républicains du comité ont rejoint les démocrates pour s’y opposer. Ces quatre élus — Josh Brecheen (Oklahoma), Andrew Clyde (Géorgie), Ralph Norman (Caroline du Sud) et Chip Roy (Texas) — ont exprimé leur crainte que le projet accroisse le déficit public. Après un week-end de négociations menées par le président du comité, Mike Johnson, avec ces quatre élus en quête d’un « simple ajustement » du texte, ceux-ci sont finalement passés d’un vote contre à une abstention, permettant ainsi au projet de continuer son chemin.

Le projet « grand et magnifique » de Trump critiqué pour ses coupes sociales et sa hausse de la dette

Surnommé « le grand, magnifique projet » par Trump et ses alliés, ce texte représente l’axe principal de l’agenda législatif de l’ancien président, selon le rapport du New York Times. Son objectif est de pérenniser les réductions d’impôts de 2017, adoptées durant le premier mandat de Trump, qui ont majoritairement profité aux plus riches. Le projet prévoit également d’exempter de taxation les pourboires et les heures supplémentaires, concrétisant ainsi une promesse de campagne de Trump. Toutefois, pour financer ces mesures, le plan prévoit d’importantes coupes dans des programmes comme Medicaid, les allocations alimentaires, l’éducation et les énergies renouvelables, tout en augmentant les dépenses militaires et en renforçant la sécurité à la frontière. Selon le Comité pour un budget fédéral responsable, le coût total de cette législation, telle qu’elle est rédigée actuellement, pourrait ajouter entre 3,3 et 5,2 billions de dollars à la dette nationale sur les dix prochaines années.

Les étapes à venir pour les Républicains

Bien que le projet ait été approuvé par le Comité budgétaire de la Chambre, il reste encore plusieurs étapes et négociations avant de pouvoir devenir loi. La prochaine étape consiste à le présenter devant le Comité des règles de la Chambre, qui est probablement le lieu où il sera examiné et soumis à un vote d’ici la fin de la semaine. La Chambre sera en recess la semaine suivante, après quoi les législateurs se réuniront à nouveau pour débattre du texte. Par ailleurs, le président Johnson continuera à négocier avec certains Républicains récalcitrants. Les chefs du parti républicain ont fixé comme échéance la fête de la Memorial Day pour faire adopter le plan, une date à laquelle les démocrates sont en désaccord en raison des coupes sociales prévues et des implications pour la dette nationale.

Malgré leur contrôle actuel de la Maison blanche et des deux chambres du Congrès, des divisions internes au sein de la Chambre ou entre la Chambre et le Sénat pourraient entraîner des retards ou même empêcher l’adoption définitive de cette législation. Jusqu’à présent, les Républicains maintiennent publiquement leur confiance dans la réussite de leur projet et dans la poursuite de leur programme pour le pays.

Aminata Joly

Aminata Joly

Journaliste française, née au Congo, je m’intéresse aux dynamiques sociales, culturelles et politiques qui traversent les communautés noires, en France et ailleurs. À travers mes articles, je cherche à questionner les récits dominants et à mettre en lumière des voix souvent marginalisées. Mon travail s’inscrit dans une démarche engagée, documentée et résolument antiraciste.